Menons l'enquête, en toute objectivité, bien sûr.
“Le monde est plein de choses claires que personne ne remarque jamais” (1) mon cher Watson, comme par exemple le fait que le soleil nous offre une source inépuisable et gratuite d’énergie. Et on peut l’utiliser sans priver quiconque de s’en servir aussi.
Un gros indice qui oriente déjà notre investigation donc.
Mais vous avez déjà remarqué dans nos précédentes recherches que “Rien n'est plus trompeur qu'un fait évident.” (2) ! Il faut donc se pencher plus en détail sur les circonstances.
Pour une bonne installation solaire en toiture, il faut donc :
- Une bonne orientation, proche du Sud, et l’absence d’ombre tout au long de la journée,
- Un toit incliné, idéalement entre 30 et 50°, et d’au moins 15m2.
Élémentaire, mon cher Watson.
La construction peut être
- soit neuve : dans ce cas, il faut le notifier sur le permis de construire;
- soit ancienne : il faut alors faire une déclaration préalable de travaux dans votre mairie, et vérifier qu’il n’y a pas de règles spécifiques locales si vous habitez près d’un monument historique.
Généralement, les panneaux sont installés en “surimposition”, c'est-à-dire fixés au-dessus de la toiture existante, après vérification de sa solidité par un expert.
L’installation vous permet alors de produire immédiatement une partie de l’électricité nécessaire au fonctionnement de votre logement : c’est l'autoconsommation, qui réduit directement votre consommation d’électricité et donc votre facture. Précieux quand le prix de l’électricité augmente aussi vite, non ? (C’est même tellement simple que ça en devient suspect…) Vous avez alors intérêt à faire fonctionner les appareils aux heures où la luminosité est maximale.
Car oui ! même quand le temps est nuageux, les panneaux produisent. En effet, ce sont les photons contenus dans les rayons du soleil qui créent une tension électrique entre les deux couches de silicium qui constituent les cellules photovoltaïques. Ce courant continu est transformé en courant alternatif par un onduleur posé en même temps que les panneaux solaires.
Plus nous en apprenons, Watson, et plus le mystère s'épaissit. (3)
Mais non, nous progressons bien. Avez-vous noté que le surplus (ce que les panneaux solaires produisent et qui n’est pas directement consommé par vos appareils) peut être revendu, à un tarif de rachat dit EDF OA, fixé pour 20 ans?
La prime à l’autoconsommation versée par l’Etat permet de baisser l’investissement initial, souvent compris entre 8 000 et 12 000€. La plupart des installations photovoltaïques sont rentabilisées en 10 à 15 ans, alors que leur durée de vie est supérieure à 30 ans.
Vous n'êtes peut-être pas une lumière par vous même, mais vous êtes un conducteur de lumière. Mon cher ami, je vous dois beaucoup ! (4)
Alors, maintenant que vous êtes convaincus, résumons les étapes :
- Se renseigner sur la faisabilité technique du projet pour votre maison
- Choisir un prestataire certifié RGE et faire les démarches administratives préalables, avec son aide
- L’installateur intervient pour le chantier de pose (un ou deux jours maximum)
- Faire la demande de raccordement auprès d’Enedis, gestionnaire du réseau d’électricité, ce qui permet d’injecter le surplus de production sur le réseau
- Profiter de la baisse de vos factures !
Ça devient lassant que je résolve tout. (3)
(1) et (4) Arthur Conan Doyle, Le Chien des Baskerville (1902)
(2) Arthur Conan Doyle. Le mystère du val Boscombe
(3) citations extraites de la série Sherlock
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